Le temps passe si vite…

… avec vous ! Merci à tous nos visiteurs.

Toutes mes excuses, cher blog, pour ce relâchement dans la fréquence des publications… mais tu comprends… y’avait des copains avec nous…on s’est tellement amusé qu’on en a oublié de le partager.

Depuis notre retour de Chine, en janvier de cette année, certains ont pris conscience que le compte-à-rebours était lancé : 2011, étant l’année du retour en France. Les ventes de billets d’avion pour les Philippines ont ainsi explosé ! (Ok, j’suis juste un petit peu marseillaise…)

Bref, nous n’avons même pas présenté tous les visiteurs de cette année

En guise de bonne résolution pour la nouvelle année, Jeanne et Vincent ont décidé, le soir du réveillon, de s’envoler un mois plus tard pour les Philippines ! Vincent a passé un an avec Arnaud en Inde. Ils étaient colocataires. Que de bons souvenirs à se remémorer… Spéciale dédicace à Sylvain, le troisième colocataire ! Après avoir dégusté du saucisson et quelques bons petits verres de vin rouge (de France !!!) ensemble, nos chers amis ont découvert la magnifique île de Mindoro et les quelques petites îles voisines à l’Est. Dans l’affaire, nous avons oublié de prendre une photo ! Les voici dans un autre contexte:Une photo volée sur la page facebook de Jeanne, la seule qu’elle a publiée du voyage…

Fin février, la famille d’Arnaud a pris le relais. Comme on a voyagé avec eux pendant ces deux belles semaines… j’ai publié un article, il y a quelques temps. Se reporter à l’article « La famille d’Arnaud en visite » du mardi 22 mars 2011.

Le 5 avril dernier, Vincent, pas le coloc mais le cousin cette fois, nous a rejoint ! Encore une fois de bons moments passés ensemble à Manille, avant que notre grand sportif ne parte en trek dans les terrasses de riz de Banaue et ne s’adonne à la plongée à Palawan! Ce cousin a aussi la grande qualité d’être un fin photographe… on lui a donc volé ses clichés !!! Pendant que Vincent prenait des coups de soleil à El Nido, Palawan, Dédé et Momo, ou Delphine et Mohamed, le 12 avril, à 16h10, sautaient dans nos bras ! Pour ceux qui ne connaissent pas La Dédé nationale, hé bien, c’est l’une de mes copines de la FAC, et Momo, c’est son chéri (si c’était encore un secret bah ça ne l’est plus !!!). Comme les autres copines ne pouvaient pas venir, ils furent les « envoyés spéciaux », représentant tout le groupe ! Merci encore pour le tee-shirt ! Nous avons donc pu rencontrer en avant-première, Mohamed ! On s’est super bien amusé comme en témoignent quelques photos ! (Cette fois, on n’a pas oublié d’en prendre…) Dédé et Momo ont eux-aussi fait de longues randonnées dans les terrasses de riz avant d’aller faire une expérience hors du commun près de Legazpi (Sud-Est de l’île de Luzon) : nager avec des requins-baleines ! Nous attendons maintenant nos prochains visiteurs : ma marraine, Thérèse et mon oncle, Joël, et les cousins de Papa, Michel et Marie-Thé. Dans 2 jours, ils seront là !!! Youpi. A très bientôt pour le récit de leur séjour !

Le dernier jour de classe!

Ici, c'est l'été, les grandes vacances scolaires! Pour nous l'été est tout au long de l'année mais pas pour les philippins qui voient une réelle différence.

Pour le dernier jour de classe, nous avons fait des crêpes.

La famille d'Arnaud en visite!

Nous avons eu la joie d'accueillir le Papa d'Arnaud, son frère et Monique pendant une quinzaine de jours aux Philippines!

Nous avons commencé le voyage par quelques visites de Manille Intramuros et de programmes de solidarité tenus par des religieuses avant de partir vers le nord du pays. Direction Piat, près de Tuguegarao où Arnaud suit un programme de relocalisation de victimes des typhons. Ils nous a présenté son travail et nous avons rencontré les gens qui collaborent avec lui et les bénéficiaires du programme.

Sur le site de relocalisation où une quarantaine de familles ont trouvé un nouveau refuge.

Cette route sur laquelle nous sommes se prolongeait de plus de quarante mètres, il y a quelques mois. Les typhons ont causé de graves problèmes d'érosion et de nombreuses maisons sont parties dans la rivière; d'autres sont encore menacées.

On peut encore voir les débris de quelques habitations emportées par l'érosion lors du typhons de septembre 2009.

Arnaud et nos hôtes ont ensuite pris un bus pour se rendre dans les magnifiques terraces de riz de Banaue. Je suis, quant à moi, rentrée à la maison: la rando, ce n'est pas recommandé pour une future maman! Mais comme je n'étais pas là... Arnaud n'a pas pris de photos. Jean-Paul et Monique en ont heureusement mais je ne les ai pas encore récupérées. Juste pour le plaisir, une photo prise à la même époque, l'an dernier avec ma famille.

De retour à Manille, après un long trajet en bus de nuit, le petit groupe m'a retrouvée. J'avais préparé un bon petit déjeuner philippin, histoire de reprendre des forces. Un bon massage, l'après-midi a reposé tout le monde.

Le lendemain matin, départ pour Coron, petite ville sur l'île de Busuanga, dans l'archipel des Calamian, au nord de Palawan. Un atterrissage bien difficile dont on se souviendra mais pour quelques jours de rêve dans les eaux turquoises des îles alentours. Au menu, comme vous pouvez le voir: ballades en banka (bateau équilibré par des bambous de chaque côté), plongée avec masque et tuba pour découvrir de beaux coraux et poissons multicolors mais aussi une épave d'un navire japonnais coulé pendant la guerre, plages, lagons, lacs, cours de cuisine et dégustation...

En bonus, voici comment on fait décoller un avion aux Philippines!!!

Toutes les bonnes choses ont une fin... nos visiteurs sont repartis pour la France. A dans 4 mois et demi!

People Power Revolution - 1986

Aujourd'hui même, vendredi 25 février 2011, nous célébrons, ici aux Philippines, le 25ème anniversaire de la révolution de 1986.

Connue sous le nom de "Révolution d'EDSA" (EDSA étant une grande artère de Manille où se sont déroulés les évènements), cette prise de position du peuple philippin en 1986 a permis de faire tomber le régime dictatorial et corrompu de Ferdinand Marcos. Pas moins de 2 millions de philippins (simples citoyens, politiciens ou religieux) se sont joints aux protestations, aux prières et à la résistance contre un régime autoritaire qui agissait depuis plus de 20 ans. C'est l'aspect non-violent de ces manifestations qui rend cet évènement historique unique en son genre.

6 mois!

Voici un futur Papa et une future Maman qui attendent avec impatience l'arrivée de leur trésor. 6 mois se sont écoulés; bébé continue de bien grossir! Tout se passe très bien. Voici quelques photos pour vous faire suivre l'évènement, même de loin.

Ca marche!

Nous sommes maintenant bel et bien présents auprès des exclus de Marytown. Les enfants et les jeunes, toujours très nombreux à participer aux activités que nous lançons petit à petit, nous laissent entendre que cette présence est la bienvenue.

L'entousiasme et l'excitation sont grands devant les livres et les magasines que nous apportons.

Le temps des vœux

Déjà, janvier s’apprête à céder sa place à février… ne restent donc que quelques jours pour envoyer ses vœux !
Le temps défile ; comme le suggère ma première phrase. L’année 2011 nous a rejoint; espérant qu’elle ait démarré dans la joie pour vous tous, nous vous la souhaitons riche d’amour, de projets et de partage et agrémentée d’une santé de fer !
L’année commence en beauté, pour nous, avec ce bébé qui grandit bien au chaud et qui verra le jour fin mai ! Beaucoup de bonheur en perspective ! Cette année c’est aussi un plus fort enracinement dans nos missions et notre vie aux Philippines, la chance de recevoir des proches, et puis, juillet/août sera déjà le temps des « au revoir !» et les moments si émouvants des retrouvailles, du retour à la maison.
Nos vœux se dirigent aussi pour les Philippines. La liste est longue. Ces 17 mois de vie ici nous ont fait découvrir beaucoup sur ce pays morcelé et je réalise qu’on vous a confié trop peu de choses. Je vous propose donc de dessiner un portrait des Philippines ou plutôt de Manille. (Mes talents d’artiste sont limités mais je vais faire de mon mieux.)
Comme le dit la chanson « on choisit pas…les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher… » (Maxime Le Forestier – « Etre né quelque part », 1987)… ils ne l’ont peut-être pas choisi mais ils sont, malgré tout, proches des 12 millions d’habitants à fouler les trottoirs de cette mégalopole d’Asie! Ils étaient 27 millions sur tout le pays en 1960 pour près de 100 millions aujourd’hui. Je vous épargne le calcul : le taux de croissance annuelle de la population est de 1,8% ! Quant au taux de fécondité, il s’élève à plus de 3 enfants par femme. Ca fait du monde, beaucoup de monde sur un archipel aux réalités économiques déjà difficiles. Désordonnée, extrême, contrastée ou incohérente, Manille est le parfait exemple d’une ville d’un pays du Sud, avec en bonus une pointe d’exagération. « Manille », joli nom avec lequel on ferait vite rimer « myrtille », « camomille » et autres douceurs, n’en n’est pas moins le contraire : agressive, violente et sombre. Cette vieille ville a pourtant connu une belle-époque, celle d’avant la guerre, d’avant la chamaillerie américano-japonaise où périrent 100 000 civils en 1945. « Intramuros » est ce vestige d’un temps d’abondance et de prospérité, quand quelques colons vivaient au rythme des calèches et des fontaines et où 1 Pesos égalait 1 Dollar. Me croirez-vous si je vous dis que les Philippines secondaient le Japon sur le plan de la richesse économique dans les années 50 ? Il est un passé, il est un présent.
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, les piétons se bousculent, se faufilent entre les gros 4x4 aux vitres teintées des quelques riches et les tricycles (=pousse-pousses) qui tentent de se garer.
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, des enfants édentés aux yeux voilés espèrent une pièce de ceux bien-habillés qui partent travailler dans les grandes tours de Makati (quartier des affaires).
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, on élève des murs pour cacher les villages de ceux qui sont venus espérer faire fortune à la ville mais qui, finalement, se couvrent d’une bâche pour dormir le soir.
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, on sort son arme pour trouver plus vite un cadeau pour les siens en période de Noël.
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, on propose de tout, de la drogue à son corps…
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, on balaie pour que ce soit bien propre et on jette les déchets dans la rivière voisine.
Aujourd’hui, sur les trottoirs de Manille, c’est pourtant beaucoup de sourires que l’on croise. Le plus petit, le plus pauvre de tous, le plus maltraité vous offrira son sourire.
Et demain ?
La liste est longue, je me répète… mais souhaitons à ce beau pays et à cette mégalopole asiatique de trouver plus de dignité, d’égalité pour que le sourire de ce peuple soit un vrai sourire de bonheur.