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lundi 13 septembre 2010
Une surprenante visite!
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mercredi 8 septembre 2010
Démarrer un projet: ses joies et ses difficultés...
Le projet : le supérieur de la congrégation souhaite que les Frères s'engage au près des plus pauvres en s'insérant dans un bidonville voisin. Soit, créer un pont entre les religieux de la congrégation, implantés en quartier riche et les personnes marginalisées par la pauvreté, elles-aussi, implantées dans des quartiers riches mais d'une toute autre manière.
Nous sommes à Quezon City, banlieue de Manille, zone universitaire regroupant certaines des plus prestigieuses écoles des Philippines comme l'université ATENEO. Autour de nous, des villages bien protégés, bien qu'une richesse fortement exposée dans ces quartiers où poussent de belles et grandes villas sous les palmiers et les cocotiers. A première vue, les gens sont riches ici, le pays semble développé et moderne avec son flot de centres commerciaux dernier cri. Et pourtant, à parcourir les rues de ces villages bien riches, on peut apercevoir de petites ruelles, parfois protégées d'une barrière et renforcées par un garde armé. Qu'y a-t-il derrière? En y pénétrant, vous découvrez un autre monde en parallèle. Une très forte population, jeune et démunie. Des petites maisons précaires, les unes sur les autres. D'étroits et sombres chemins. Mais beaucoup de vie, bien organisée, du commerce, des échanges.
Ici une entrée de Marytown, l'un de ces bidonvilles cachés parmi les quartiers riches, ou s'entassent près de 400 familles. Sur notre zone, il y a 7 bidonvilles du même type.
J'ai bien conscience que beaucoup d'étudiant d'ATENEO, n'ont jamais remarqué ces petites ruelles qui ouvrent les yeux sur une réalité des Philippines. Rappelons que bien plus de la moitié des philippins vivent en bidonville ou dans ce qu'on appelle plus communément ici des "squats".
Maintenant que les présentations sont faites, revenons au projet. Vous l'aurez peut-être entrevu, passer d'un monde à l'autre n'est pas chose simple, tant dans un sens que dans l'autre. A cela s'ajoute la peur du pauvre, la méconnaissance de l'autre. Et pour moi particulièrement, je dois me faire à des « visions des choses » très différentes. Si chez nous la solidarité est une discipline fortement valorisée, ici c'est l'éducation qui prime. Plus clairement, c'est beaucoup plus valorisant d'être professeur qu'éducateur ou assistante social. C'est ainsi que mes camarades de projet ont plus de facilité à monter une école, qu'un centre d'animation en quartier pauvre. Et le rythme... que c'est lent vu de l'occident! C'est pourtant bien à moi de m'ajuster. Je me répète bien souvent que bien que ça prenne du temps, si le projet est construit en totale collaboration avec les philippins il sera plus viable. C'est donc face à toutes ces réalités qu'aujourd'hui, une première étape pointe le bout de son nez. Nous entreprenons la construction d'un local au cœur de Marytown. Nous y recevrons les habitants pour des animations diverses et variées. Des animations ayant pour but d'apprendre à connaître les besoins des gens et d'orienter au plus près de ceux-là nos propositions futures.
Malgré les difficultés, bien souvent plus faciles à nommer, il y a de nombreuses joies:
Les gens des bidonvilles se connaissent bien, se parlent, partagent, là où ceux des villages riches ont oublié d'ouvrir leur porte.
Il y a de la vie, de la musique, des jeux (plus ou moins légaux... par exemple, les combats de coqs), des enfants...
Un accueil chaleureux, des sourires, des rencontres...
J'espère vous joindre plus de photos la prochaine fois mais vous comprendrez que cela m'est difficile. C'est très gênant et assez mal perçu. On ne visite pas un bidonville comme un touriste, on vient partager sa vie, son ambiance avec les gens qui y vivent.