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mardi 22 juin 2010

Dernière étape : le Vietnam !

C’est avec de belles images des temples d’Angkor que nous poursuivons notre route vers le Vietnam, sans embuches cette fois ! Nous posons nos bagages chez les Augustins de l’Assomption d’Ho Chi Minh et c’est parti pour de nouvelles découvertes ! Première surprise : l’absence de transports en commun et pour compenser : la surabondance des deux-roues ! Des motos et encore des motos… une vraie fourmilière qui s’agite tant durant le jour que la nuit. Nous découvrons au Vietnam une culture très différente des trois autres endroits parcourus. Il nous semble qu’une influence chinoise soit passée par là même si les Vietnamiens s’en défendent… Nous visitons de magnifiques pagodes, et de beaux monuments coloniaux comme la gare ! Une sortie vers Tayninh nous a fait découvrir une bien étrange religion : le Caodaïsme ! Voilà quelque chose de surprenant et d’amusant : c’est une religion qui a pour objectif de mélanger toutes les autres et de faire ressortir de chacune le meilleur. A l’intérieur de l’ « église », beaucoup de couleur, des dragons et des fleurs… Sur la même route, une escale d’une ambiance tout autre : nous voici plongés dans la guerre du Vietnam. Nous visitons un site réel où les vietnamiens s’étaient réfugiés pour se protéger de leurs ennemis, les américains. Ils avaient creusé d’impressionnantes galeries à force de coup de pioche, où le peuple pouvait s’abriter et retrouver une vie organisée, avec des lieux de cuisine, des ateliers, une infirmerie, des sorties pour l’attaque… Un monde sous la terre. Les trous pour y entrer étaient si bien cachés que l’ « envahisseur » (comme ils nomment les américains) ne pouvait les trouver. La guerre a laissé aux Vietnamiens la fierté de la victoire et un sentiment amère contre cette grande puissance mondiale. Cette même-puissance n’a pas hésité à torturer l’adversaire comme en témoigne quelques musées : un sentiment de déjà vu parfois (*les tortures du Cambodge). La colonisation française semble avoir laissé bien moins de haine et pourtant...
Nos visites ont été agrémentées de partage avec les Vietnamiens. Nous avons eu l’occasion de rencontrer des jeunes d’un foyer tenu par les Assomptionnistes et un orphelinat. Tous apprenaient le français et étaient très fiers de pouvoir s’exercer avec nous. Nous avons reçu un accueil particulièrement chaleureux.
Pour finir notre séjour au Vietnam, nous sommes partis quelques jours à Dalat, DA-LAT ton univers impitoya-able… où nous avons apprécié le climat frais des montagnes. On aurait dit un temps de printemps. Nous avons trouvé là de délicieuses baguettes de pain, vraiment comme en France, et du pâté maison : ça fait trop plaisir !!! Des artistes ont créé un hôtel très original qui ressemble à un serpent : on circule dans ces courbures, les chambres sont de grosses bulles avec des décorations d’animaux fantastiques… un lieu magique à visiter ! Une tradition de la broderie demeure ici, nous avons admiré le travail minutieux des femmes. Nous avons aussi été marqués par la sécheresse qui touche ce secteur. Le lac qui est normalement la principale attraction de la ville était à sec ! Voici le dernier épisode de notre tour du mois de mai. Toutes nos excuses pour la brièveté de ce récit de voyage, pour le peu de photos… mais je crois que si cela vous a intéressé, il faut faire vos bagages et vous rendre sur place, c’est toujours meilleur de le vivre soi-même!!!

mercredi 16 juin 2010

Angkor et toujours!

C’est parti pour une visite du Cambodge ! En tant que voyageurs organisés, nous quittons les 4000 îles avec nos billets de bus en poche pour Siem Reap, au Cambodge (la ville la plus proche des temples d’Angkor). Partis le matin, nous devons arriver en soirée, c’est parfait ! Après quelques arnaques de coutume au passage de la frontière, des rumeurs commencent à naître indiquant que le bus passerait d’abord par Phnom Penh et nous ferait arriver à notre destination seulement vers 3h du matin, quand tous les hôtels ont déjà fermé leur porte. L’histoire est vite élucidée et se révèle vraie. On reconnait aussitôt les quelques français du bus qui commencent à se révolter… ça faisait longtemps… ça nous a rappelé les grèves de notre cher pays. Pour faire court, on décide de modifier nos plans : nous nous arrêterons à Phnom Penh.
Notre hôtel se situe dans un quartier de jeunes routards… il y a de l’ambiance ! Nous avons découvert dans cette capitale l’ampleur de la tragédie du Régime Pol Pot, grâce à son musée et son mémorial. Le musée fut établi dans un centre de torture. En guise de première vie, ce bâtiment était un grand et beau lycée français. Lorsque la ville fut évacuée de ses habitants dans les années 75, les Khmers Rouges prirent possession du lieu. Ils le dénudèrent pour y laisser dans certaines pièces un lit et du matériel de torture, dans d’autres des box pour y placer les prisonniers. Le site se visite en silence. On y voit les lits et les instruments et sur le mur repose la photo du martyr. Les khmers rouges avaient pour règle de prendre en photo leurs victimes au jour de leur arrestation puis à leur dernier souffle. Toutes les photos sont affichées. Plus tard, nous découvrons le mémorial qui abrite des dizaines de milliers de crânes de victimes. Cet endroit était principalement un lieu d’extermination. Un arbre du site servait à tuer les bébés. On les tenait par les jambes et les fracassait contre le tronc de l’arbre sous les yeux impuissants de leurs mères. Quand on sait que ces massacres ont eu lieu, il y a une trentaine d’années et que l’on croise dans la rue autant de victimes que de bourreaux… on se demande vraiment dans quel monde on vit. On estime qu’1/3 de la population a été tué lors de ce terrible régime d’épuration.
C’est sur ce touchant Cambodge que se dressent paradoxalement les trésors d’une brillante civilisation ancienne : les temples d’Angkor. Que de magie dans ce lieu qui a vaincu le temps. Des visages sculptés dans la pierre surplombent avec fierté les édifices, depuis 800 ou 1000 ans. L’architecture est souvent organisée sur un couloir principal d’où s’alignent des entrées dans d’autres pièces. La nature aussi s’impose ici. De très vieux arbres ont eu la patience de récupérer leur place ou de se fondre avec la beauté des pierres. Ils ont glissé d’infimes racines dans de minuscules trous pour aujourd’hui s’agripper solidement au temple et faire partie intégrante du décor.
Il est temps maintenant de poursuivre notre route vers le Vietnam. A la semaine prochaine, pour cette dernière étape.

dimanche 6 juin 2010

En route pour le Laos!



Notre seconde étape, pour ce voyage du mois de mai aura été le Laos ! Un rendez-vous entre nature et tradition.
Notre bus s’est posé à Paksé, petite ville dans le Sud du pays, après un passage de frontière plutôt cher ! Hé oui, d’abord une petite taxe de 2$ pour la pause d’un tampon sur nos passeports, puis 2 autres petits dollars pour nous prendre la température frontale (de quoi bien vérifier que nous ne sommes pas porteurs de la grippe A) et enfin un autre dollar symbolique pour passer la barrière… si ça ce n’est pas de la corruption ???
Bref, parlons du Laos, du moins de ce que nous avons découvert à Paksé. Les gens sont très gentils mais vivent dans une grande pauvreté qui rappelle, par certain côté, l’Afrique. Ils sont un peuple proche de la nature et ont ainsi su puiser en elle une source de nourriture variée allant de l’écureuil au serpent, du crapaud à l’oiseau, des cafards au chien… vraiment, tout se mange ! Les habitations sont sur pilotis. Ce type d’architecture relèverait plus d’une tradition que d’un réel besoin comme ceux qu’on pourrait imaginer : ce n’est ni pour se protéger d’animaux sauvages, ni contre les inondations… On trouve aussi de nombreux bâtiments coloniaux dans ce village autrefois occupé par les français.
Nous avons découvert la culture du thé et celle du café. Cela nous a rappelé, les parcelles de vignes de chez nous… Nous avons aussi rencontré des personnes issues de tribus du Laos qui pratiquent encore les rites de leurs ancêtres et font du tissage remarquable.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la région des 4000 îles. C’est encore un peu plus au sud du Laos. Voilà un endroit au bout du monde. On semble coupé de tout sur ces petites îles flottant sur le Mékong. Le temps s’est arrêté et les gens y vivent dans l’isolement et la tranquillité. Le fleuve est leur plus grande richesse : il offre l’eau pour boire, se laver, nettoyer son linge ou arroser ses plantes, il donne les poissons en nourriture et est la voix de communication vers l’extérieur. Les français sont aussi passés par-là. Ils avaient construit une ligne de chemin de fer reliant deux îles pour pallier les soucis de navigations sur cette zone du Mékong. Aujourd’hui, il n’en reste plus que quelques rails qui ont trouvé une seconde vie en tant que clôture de maison ! Nous nous sommes beaucoup reposés dans ce lieu bercé par les clapotis du fleuve.